Comment améliorer sa fertilité avec l'alimentation ?

Le 12/06/2024 0

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Infertilite et alimentation

En France, un couple sur huit consulte en raison de difficultés à concevoir un enfant. La prévalence de l'infertilité varie peu d'une région à l'autre et les cas sont comparables que les couples aient un revenu faible ou élevé. L'infertilité ne fait pas de discrimination. Cette situation peut entraîner une détresse majeure, tant sur le plan physique que mentale, et de la stigmatisation, difficiles à gérer pour les personnes concernées.

Pour mettre toutes les chances de son côté, faire les bons choix alimentaires peut s'avérer judicieux.

L'index glycémique

L'index glycémique permet de déterminer la vitesse à laquelle les glucides d'un aliment sont digérés et pénètrent dans la circulation sanguine. Plus il est élevé et plus le sucre arrivera rapidement dans le sang.

Les aliments à index glycémique élevé provoquent une libération rapide et importante d'insuline dans le sang. L'insuline est une hormone produite par le pancréas qui permet au sucre d'entrer dans les cellules afin d'être utilisé et produire de l'énergie. Ces pics ne doivent pas se répéter sous peine de voir se développer une résistance à l'insuline. Ce phénomène se traduit par une moins bonne utilisation du sucre par l'organisme et donc par un taux de sucre sanguin plus important. Ceci participe aux troubles de l'ovulation.

Une alimentation à index glycémique bas est indispensable pour une bonne fertilité.

Préférer les céréales complètes comme les pâtes complètes, le riz complet et la semoule complète aux pâtes blanches, riz blanc et semoule blanche.

Limiter le pain blanc, les viennoiseries, les pâtisseries, les céréales sucrées du petit-déjeuner, les biscuits apéritifs, les boissons sucrées, les jus de fruits, les glaces, les bonbons et les produits ultra-transformés.

Les protéines

En réduisant les protéines animales au profit des protéines végétales, on diminue le risque d'infertilité d'origine ovarienne.

En pratique, il faut remplacer, chaque jour, une portion de protéines animales comme la viande, le poisson ou les œufs par des légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges et blancs...).

On pense à associer les légumineuses avec des céréales tels que la semoule ou le riz pour avoir des protéines complètes.

L'inflammation 

Bien que l'inflammation soit une réponse naturelle de l'organisme, si elle devient chronique, elle peut influencer négativement la fertilité.

  • Les graisse trans :

Il faut limiter les graisses trans qui provoquent un état inflammatoire latent qui réduit les chances de fécondation

Elles apparaissent dans les huiles végétales ayant subi une hydrogénation. Ce procédé industriel a pour but d'obtenir une huile solide à température ambiante permettant de prolonger la durée de conservation des produits.

On les retrouve dans les produits ultra-transformés qui contiennent des huiles hydrogénées : pain, sandwiches, viennoiseries, gâteaux, céréalesbarres de céréales, pâtes à tarte, glaces, bonbons, plats préparés, margarines.

Les fabricants ont l'obligation d'indiquer si l'huile utilisée est hydrogénée. Il faut donc vérifier la liste des ingrédients.

Les graisses trans peuvent également se former par chauffage ou friture. Pour limiter les effets délétères sur la santé, il est recommandé de ne pas faire chauffer les huiles végétales non destinées à cet usage comme l'huile de colza, de noix, de lin ou encore de chanvre.

  • Les oméga-3 :

À l'inverse, les acides gras oméga-3 ont un pouvoir anti-inflammatoire sur l'organisme.

Les acides gras oméga-3 ne peuvent pas être synthétisés par l'organisme et doivent donc être apportés par l'alimentation.

On les trouve dans les poissons gras, la sardine étant le meilleur choix économique et écologique, les noix, les graines de lin et de chia ainsi que les huiles de noix , de lin et de colza. Choisissez ces dernières 1ère pression à froid pour profiter de tous leurs bienfaits.

Pour augmenter la fertilité, il est important de diminuer l'inflammation dans son corps en adoptant de bonnes habitudes alimentaires et en choisissant les bonnes graisses.

Le fer

Une carence en fer conduit à des dysfonctionnements au niveau de l'ovulation. Les femmes qui ont suffisamment de fer ont 40% de risques en moins de présenter un problème d'infertilité lié à l'ovulation.

Les besoins sont de 11mg/jour pour un homme et de 11 à 16mg/jour pour une femme selon ses pertes menstruelles. Il ne s'agit pas que le fer soit ingéré pour qu'il soit absorbé car seule une partie du fer consommé est réellement absorbée.

Il existe deux types de fer :

  • Le fer héminique issu des produits animaux
  • Le fer non héminique issu des produits végétaux

Le fer héminique est mieux assimilé que le fer non héminique. La qualité du fer dans notre alimentation est un facteur déterminant pour la couverture de nos besoins.

La vitamine C augmente l'assimilation du fer non héminique, il est donc intéressant de mettre un filet de citron sur nos plats.

On retrouve du fer dans le foie, les rognons, le cœur, le boudin noir, les algues, le poulpe, les moules, le calmar, le crabe, le poisson et les volailles.

Le thym, le basilic et la menthe séchés, même si on les consomme en faible quantité et que leur fer soit non héminique, peuvent constituer un bon complément du fait de leur très grande richesse en fer. C'est toujours ça de pris !

Conclusion

Une alimentation équilibrée peut améliorer la vie quotidienne et c'est également une des clés pour un couple souhaitant agrandir sa famille.

Limiter les aliments à Index Glycémique élevé et adopter une alimentation anti-inflammatoire en limitant  les graisses trans tout en favorisant ceux riches en oméga-3 permet d'avancer sereinement dans la vie.

Diminuer sa consommation de viande au profit d'aliments riches en protéines végétales comme les légumineuses est également une bonne stratégie dans l'optique d'une grossesse. Et c'est bon pour le porte-monnaie !

Enfin, surveiller ses apports en fer dans notre alimentation, pour ne pas être en carence, est bénéfique pour la venue d'un bébé.

Il est possible d'augmenter significativement ses chances de tomber enceinte grâce à une alimentation saine et équilibrée. Le lien entre alimentation et fertilité est bel et bien présent.

Dieteticien Rédigé par Jérôme Caradec - Diététicien nutritionniste

SOURCE

Behnaz Aghaei, Fardin Moradi, Davood Soleimani, Mehdi Moradinazar, Tina Khosravy and Mehnoosh Samadi. Glycemic index, glycemic load, dietary inflammatory index, and risk of infertility in women. National Library of MedicineGlycemic index, glycemic load, dietary inflammatory index, and risk of infertility in women - PMC (nih.gov) (2023)

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